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Home  /  Actualité  /  du conflit à la crise (paru dans l’Obs du 3 janvier)
03 janvier 2019

du conflit à la crise (paru dans l’Obs du 3 janvier)

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Tout est parti d’un problème : faire accepter une taxe sur le diesel perçue comme injuste. Ce problème est devenu un conflit : des positions divergentes, avec d’un côté l’exigence du retrait de la taxe, de l’autre le refus catégorique de sacrifier la trajectoire écologique.

Parce que le conflit fait peur à l’Etat, il n’a pu l’assumer.
Négocier, quel mot difficile!
Car il signifie qu’on a besoin de l’autre pour parvenir à ses fins et qu’on perd sa liberté de décider unilatéralement.
Or quand le conflit sort de son lit, il se transforme en crise.
L’Etat aux abois ne pense plus qu’à une chose : calmer le jeu. Mais cette réaction à contretemps désynchronise tout : on tente de répondre aux premières revendications (abandon de la taxe) qui ne sont plus d’actualité car elles n’étaient que l’expression d’un problème plus grave à résoudre et qui n’a pas été reconnu en temps utile (l’injustice fiscale).
Parallèlement, les « gilets jaunes » sont devenus de plus en plus imperméables aux concessions.

Pour éviter la crise, il faut assumer le conflit,

en accompagnant les mécontents sur le terrain des insatisfactions, en les écoutant, en imaginant ensemble des solutions. Il faut acheter le message de l’autre avant de vendre le sien, telle est la clé d’une bonne gestion des tensions sociales.
Négocier est l’acte le plus démocratique qui soit. La verticalité du pouvoir a empêché l’Etat de prendre conscience qu’il ne suffisait pas d’agir POUR les gens mais qu’il fallait le faire AVEC eux.
On a reproché aux « gilets jaunes » de ne pas savoir se structurer avec des délégués représentatifs et des revendications rationnelles.
Mais en face d’eux, il y avait des maires appauvris et des préfets aux ordres de Paris ne voulant pas de conflit.

Et si on passait de la verticalité à l’horizontalité ?

Du « je vais vous expliquer » au « trouvons des solutions aux difficultés que vous rencontrez » ?
Mais les comportements réflexes issus de l’histoire de la centralité des pouvoirs ressurgissent vite – argumentation, riposte, concessions, ruptures –, au lieu d’enclencher très vite la seule réaction efficace, l’accompagnement de la colère pour la faire atterrir sur le tapis vert de la négociation. ■
(*) Yves Halifa, directeur du cabinet Relations et spécialiste de la résolution de problèmes par la négociation, intervient en entreprises comme conseil, médiateur et formateur.

retrouvez l’intégralité de la tribune sur www.nouvelobs.com

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