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Home  /  Actualité  /  « Que cent fleurs s’épanouissent, que cent écoles rivalisent ! »
25 janvier 2019

« Que cent fleurs s’épanouissent, que cent écoles rivalisent ! »

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百花運動 “Cent fleurs”: 1957

Le mouvement des “Cent fleurs” avait été déclenché à l’initiative personnelle de Mao, et contre l’avis de ses collaborateurs qui prévoyaient un dangereux fiasco.

L’échec des grandes réformes mises en place à marche forcée appelées “le Grand bon en avant” avait provoqué un très grave mécontentement des couches populaires et Mao devait reprendre le contrôle d’une situation qui lui échappait.
Mao souhaitait une critique positive destinée à épurer et renforcer le régime en lui apportant l’élan d’une adhésion libre et spontanée. Il considérait la nécessité d’une large ouverture et d’une expression de toutes les différentes sortes d’opinions, incluant même celles qui sont non marxistes.
Le mouvement mit en question l’autorité du Parti, voire même la personne du leader suprême.
La conclusion brutale des “Cent fleurs” a détruit une fois pour toutes l’illusion libérale de la première période d’enthousiasme et de dynamisme intense. Ce fut une violente répression qui s’en suivit.

La chemise et les gilets : 2019

Depuis quelques jours, en France, le Grand débat surgit comme le Prince l’avait souhaité. Et heureusement il ne tente pas de guérir les écrouelles comme Robert le Pieux pour la France et Henri Ier pour l’Angleterre : le roi touchait chaque malade à l’endroit des plaies en traçant un signe de croix et prononçait la formule rituelle :

« Le roi te touche, Dieu te guérit » ;

puis avait lieu une distribution d’aumônes.
Le président va mouiller sa chemise au plus près des gilets.

Certains disent qu’il a ouvert la boîte de Pandore et qu’elle sera difficile à refermer.
D’autres déclarent que la libération de la parole, cette immense délibération, sera bénéfique sous réserve que les décisions soient conformes aux solutions rêvées par les mécontents.

Pour Pierre Rosanvallon, “Nous avons besoin d’être rassurés. Quand on s’insère dans un grand récit on n’est pas désemparé de la même façon ; c’est là que se joue la sortie du désenchantement. Si on est dans une crise de l’avenir, c’est que les visions ont épuisé leur histoire. La question de la démocratie, nous l’avons perfectionnée avec la démocratie électorale. Ce programme ne répond pas à ce besoin d’être écouté et d‘avoir des pouvoirs responsables. Il faut de nouvelles fonctionnalités démocratiques“.

En 2014, il avait publié Le parlement des invisibles pour signaler la “colère sourde” de Français qui ne se sentaient plus représentés.

Cette colère peut-elle être aujourd’hui canalisée et transformée en solutions par la grande délibération nationale?

Sur France Inter, ce matin 25 janvier, il répond à cette question:
“La démocratie, ce n’est pas simplement  élire des gouvernants mais un régime d’interaction permanente entre la société et les gouvernants“,
explique-t-il en prônant une démocratie de contrôle, de surveillance et d’évaluation permanente des actions politiques engagées.

les rond-points et l’entreprise

Déjà les frontières entre l’injustice sociale et la non prise en compte de la parole des invisibles sont franchies entre les rond-points et les entreprises.

Le journal La Croix titrait ce matin 25 janvier, en très gros titre :
Qu’est-ce qu’un juste salaire?

Et Emmanuelle Réju dissertait sur les tensions à l’oeuvre dans les systèmes de rémunération.
Thomas d’Aquin, inspirant la doctrine sociale de l’Église, plaidait que le salaire reçu en échange du travail doit permettre au travailleur, ainsi qu’à sa famille de vivre dignement.
Comment vivre dignement en France en 2019 ?

Elle précise également qu’un juste salaire doit être équitable alors qu’il y a une immense révolte pour l’égalité.
Une  autre logique est celle de la contribution à la valeur ajouté dans l’entreprise.
Mais surgissent alors d’autres tensions, l’individualisation qui entre en contradiction avec la nécessité de la solidarité et de l’esprit d’équipe , fondamentaux de l’adhésion au travail demandé.

 

Puis survient la question de la légitimité des écarts de salaires.

Pierre-Yves Gomez, économiste et spécialiste de la gouvernance, soutient que Platon disait qu’un écart de 1 à 4 permettait de préserver la paix sociale.

Y aura t-il également de grands débats dans l’entreprise ?

Qui l’organisera?
Qui l’étouffera?
Que fera t-on des dits et des non-dits?

Que cent fleurs s’épanouissent mais qu’elles soient bien butinées pour donner du miel à tous.

Yves HALIFA
25 janvier 2019

 

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