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Home  /  Actualité  /  Alors, on vote? ou bien on balaye?
14 juin 2021

Alors, on vote? ou bien on balaye?

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Bientôt les élections régionales en France. Dans un an les élections présidentielles. Le taux d’abstention probable est très élevé et c’est parce que, dit-on, la méfiance envers les personnalités politiques n’a jamais été aussi importante. Lorsqu’on interroge « l’homme de la rue » (ce peut être parfois une femme…), on entend très souvent cette phrase: « je suis dégoûté(e) par cette bagarre d’egos »!

En effet, il n’est pas un jour au cours duquel les médias regrettent la présence d’un « chef »… Certains en appellent à « l’homme providentiel » (qui n’est jamais une femme, bien sûr)… D’auteurs cherchent « le sauveur de la droite« … Ou encore, à gauche, on cherche « la personnalité rassembleuse« .
Lors des dernières élections israéliennes, quatre élections législatives en deux ans, les électeurs n’ayant pas élu de majorité, les partis se sont résolus à fabriquer une majorité de 61 députés sur 120 pour « dégager » le Premier ministre depuis trop longtemps au pouvoir. Les leaders des deux formations minoritaires se sont entendus pour se répartir le poste de chef, chacun pour une période de deux ans.

Peut-on en conclure que la démocratie est en danger, ou bien pour citer Winston Churchill:  »

“La démocratie est un mauvais système,
mais elle est le moins mauvais de tous les systèmes”!

Le vote quel qu’il soit est en effet un pis aller;  dans un vote, il y a toujours des gagnants et des perdants ; et quand trois personnes sur cinq disent, Oui, et deux sur cinq disent Non, il y a presque obligatoirement un ressentiment, qui risque de nuire à la qualité d’exécution de la décision majoritaire. Existent alors des procédures, dit-on dans les entreprises, des règles du jeu, dit-on dans les familles, des accords de méthode, dit-on en négociation sociale, des Constitutions, dit-on dans des États-Nations, qui vont être négociés préalablement pour faire accepter le résultats des votes aux minoritaires.

On montrera alors du doigt les mauvais perdants, comme dans le sport quand l’un des joueurs, ou l’une des équipes, contestent le résultat ou la décision de l’arbitre, qui, bien sûr, est soit incompétent, soit vendu au vainqueur…

Ainsi, pour éviter le vote, on choisit parfois la délibération, la concertation ou la négociation. La confusion entre ces termes reste souvent savamment entretenue, pour que la décision finale puisse appartenir à celle ou celui qui aura eu la plus forte capacité à convaincre, influencer, séduire ou menacer.

Ce n’est pas tout, ces délibérations, légitimes et constructives, sont en général vécues négativement par les électeurs; ils les perçoivent comme une mauvaise cuisine qui se concocte loin de leurs yeux et elles apparaissent, pour certains, comme une trahison de leurs propres votes.

Nous sommes donc en pleine contradiction, car non seulement l’électeur ne se sent pas représenté, mais, poussé dans ses retranchements sécuritaires, il donne alors la préférence à un chef charismatique. Le grand mot étant lâché, que veut-il vraiment cet électeur « trahi »?

Max Weber, sociologue de la fin du XIXème siècle, nous informe:

Le charisme, est le produit de l’excitation, commune à un groupe d’hommes, suscitée par l’extraordinaire. La domination charismatique est toujours le fruit de situations extérieures inhabituelles : tout événement spécial, grand expédition de chasse, sécheresse ou autre menace déclenchée par la colère des démons, mais surtout des périls en temps de guerre. On pourrait ajouter, en temps de pandémie… Ce type d’événement remet immédiatement en fonction le charisme du héros ou du magicien…

Il prospère sur le terreau des situations de détresse psychique, physique, économique, éthique, religieuse, politique…
On fabrique ainsi, des héros de guerre, des spationautes, des hommes-médecine, des faiseurs de pluie, des grands sportifs, des exorcistes, des prêtres, des experts du Droit…
Quelle prémonition!

Survient alors le fameux coup de balai.

Et pendant ce temps là, conscients que trop de lois tue la Loi, et qu’une profusion de celles-ci mène à l’incompréhension, donc à la méfiance, le législateur donne un coup de balai!
110! 
C’est le nombre de lois obsolètes supprimées par le Sénat le 3 juin dernier via une loi d’abrogation des lois inutiles, a relevé France Culture. C’est la deuxième du genre, après 2019, menée par la mission BALAI pour, Bureau d’Abrogation des Lois Anciennes et Inutiles. Ce sont ainsi 163 lois (sur plus de 10 000) qui ont disparu du paysage législatif.
Alors on vote ?

Yves Halifa

14 juin 2021

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